Les marchés ont retrouvé de la hauteur lundi lorsque Donald Trump a annoncé qu’un accord avait été trouvé avec le Mexique concernant le flux de migrants rentrant aux États-Unis. Ces informations (secrètes pour l’instant…) ont encouragé les investisseurs, laissant le S&P 500 à environ 2% de son plus haut niveau historique et le Dow Jones au-dessus des 26'000 points. Mais cela n’est-il pas qu’un rebond technique ? La question mérite d’être posée... Néanmoins, la semaine (à jeudi soir) s'est terminée avec un léger gain pour les principaux indices américains (entre 0,2% et 1%).
En Europe, un léger rebond a également été enregistré (le SMI étant l’indice ayant le plus fortement progressé). En Asie, tandis que le Japon rebondissait légèrement (en yen), les indices chinois se sont redressés au cours de la semaine, après avoir atteint leur plus bas niveau en trois mois. Cette progression est à mettre sur le compte d’un nouveau stimulus du gouvernement. En effet Pékin devrait autoriser les autorités locales à émettre des obligations spéciales pour assurer le financement de chantiers d'infrastructures à travers la Chine (autoroutes, liaisons ferroviaires, énergie...).
La question de la vigueur du dollar est revenue en force cette semaine. Selon le modèle de parité des pouvoirs d'achat de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l'euro serait sous-évalué de plus de 22% par rapport au dollar. En prenant l'approche du prix du "Big Mac" pour mesurer les valorisations des devises, la monnaie unique serait 15% trop bon marché. Enfin, Donald Trump a répété mardi que l'euro est « dévalué » par rapport au dollar, « ce qui place les États-Unis dans une situation très désavantageuse ».
Contre les membres du G10, il est intéressant de noter que le dollar a montré de la faiblesse contre le dollar canadien, la couronne norvégienne et l'euro. Le dollar australien, le dollar néo-zélandais et la couronne suédoise ont été les perdants (contre le dollar). Dans les marchés émergents (toujours par rapport au dollar), le peso argentin et le peso mexicain ont été les grands gagnants. Nous avons cependant observé des baisses significatives de la lire turque, du rand chilien et du won sud-coréen.
Rarement le secteur aéronautique européen aura été autant sous pression en début d’année : hausse des prix du carburant, effets de change défavorables ou encore immobilisation des Boeing 737 Max ; les mauvaises nouvelles ne se comptent plus. Dans le dernier rapport d'activité d’Eurocontrol on peut constater avec amertume que les compagnies aériennes européennes ont connu un premier trimestre 2019 extrêmement difficile. Même si, historiquement, le premier trimestre est une période déficitaire, la performance de cette année est particulièrement mauvaise. Primera Air, Cobalt, Small Planet Airlines, Flybmi, Sky Works Airlines ou encore Germania Airlines : ces 6 derniers mois, il s'est produit en moyenne une faillite de compagnie aérienne chaque mois. Ce phénomène de faillite de compagnies aériennes avait déjà fait l'objet d'un rapport de la Commission européenne en 2013 qui mentionnait qu'entre 1,4 et 2,2 millions de passagers avaient subi l'insolvabilité d'une compagnie aérienne, et que 12% d'entre eux étaient restés bloqués loin de chez eux.
Pour survivre il n’y a plus que 2 choix possibles : s’allier ou s’adapter aux tendances de l’avenir, ce qu’ont compris les américains avant les européens. Les nuages noirs s’amoncèlent cependant sous la forme de hausse des prix du carburant, effets de change défavorables, incertitudes liées au Brexit, problèmes de trésorerie, grèves, pertes de licence, développement de plateformes numériques indépendantes, concurrence acharnée, immobilisation du Boeing 737 MAX ou encore de la conscience de l’impact climatique.
Si Hong Kong n’est pas un pays en soi, il retient cependant notre attention cette semaine. L'examen d'un projet de loi controversé visant à autoriser les extraditions vers la Chine devait être examiné mercredi 12 juin, mais il a été reporté. Les autorités hongkongaises ont donc finalement cédé. La police de Hong Kong a fait usage de gaz lacrymogènes, de gaz au poivre et de matraques pour repousser des manifestants qui tentaient de parvenir jusqu'au parlement local lors de manifestations contre un projet de loi controversé. Les affrontements ont éclaté peu après l'expiration du délai que les manifestants avaient donné au gouvernement pour retirer son texte prévoyant d'autoriser les extraditions vers la Chine continentale.
Le texte a suscité les critiques de pays occidentaux ainsi qu'une levée de boucliers de hongkongais qui redoutent une justice chinoise opaque et politisée, et pensent que cette réforme nuira à l'image internationale et à l'attractivité du territoire semi-autonome. Au terme de l'accord de 1984 entre Londres et Pékin qui a présidé à la rétrocession de 1997, Hong Kong jouit d'une semi-autonomie et de libertés n'existant pas en Chine continentale, et ce, en théorie, jusqu'en 2047. Pour mémoire, lors du Mouvement des parapluies de la fin 2014, les manifestants pro démocratie avaient réclamé l'élection du chef de l'exécutif au suffrage universel. Pékin n'avait rien lâché.
C’est un sujet qui nous tient à cœur depuis plusieurs années : la fausse viande ou les moyens pour contourner la viande. La start-up américaine Beyond Meat fait partie de ces acteurs qui proposent des steaks et des saucisses à base de plantes. La société à tout pour être glamour puisque ses actionnaires de base ne sont autres que Leonardo DiCaprio, Jessica Chastain, Bill Gates, ainsi que les cofondateurs de Twitter, Biz Stone et Evan Williams, ou encore l'ancien patron de McDonald's, Don Thompson. Beyond Meat n'est pas encore rentable, et affichait 30 millions de dollars de perte l'année dernière, mais cette entrée retentissante à Wall Street lui a permis de lever 241 millions de dollars. Après avoir été multiplié par environ sept depuis ses débuts boursiers à la mi-mai, l’action a finalement plongé de 25% mardi. La banque américaine JPMorgan Chase a abaissé sa perspective sur le titre, principalement pour des raisons techniques. Après le bitcoin et les entreprises liées au cannabis, les analystes parient déjà sur la prochaine bulle…
LES SUJETS EXPLOITÉS
Plusieurs sujets ont été exploités ces 2 dernières semaines et notamment :
Le Portugal confirme / Baisse des taux : conséquences / Donald Trump sous la dictature du S&P 500 / La fin du secteur aéronautique ?
SWOT: Sur la sellette
« Cible d’inflation touchée aux Etats-Unis » (Forces) après la réunion de la Fed de mercredi 1er mai l’inflation est de nouveau au cœur de toutes les discussions. Si sa faiblesse actuelle serait due à des facteurs « temporaire » selon Jerome Powell, les investisseurs en doute en pariant sur une baisse des taux d’intérêt américains en fin d’année.
« Brexit souple ou dur » (Opportunités et Risques) après le report du Brexit au 31 octobre. Il y a encore un risque cependant que la Chambre des Communes approuve l’accord de retrait avant le 22 mai.
SWOT est l'acronyme de Strengths, Weaknesses, Opportunities and Threats, soit l'équivalent traduit en français de l'analyse FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces). Si l'analyse SWOT permet d’habitude de développer la stratégie marketing d'une entreprise et d'évaluer la réussite d'un projet, en étudiant conjointement différentes données, comme les atouts et les défauts de la société, mais également la concurrence ou les marchés potentiels, j’ai décidé de l’adapter aux marchés financiers il y a plusieurs années de cela. L'analyse SWOT permet donc un développement général des marchés en croisant deux types de données : internes et externes. Les informations internes prises en compte seront les points forts et les faiblesses du marché. Quant aux données externes, elles concerneront les menaces et les opportunités à proximité. Enfin, élément des plus intéressants, c’est un tableau qui est amené à évoluer en fonction de l’actualité, ce qui lui permet de refléter de manière hebdomadaire la tendance de fond des marchés financiers.
N'hésitez pas à vous adresser à votre interlocuteur privilégié chez Mirabaud ou à nous contacter ici si ce sujet vous intéresse. Avec nos spécialistes dédiés, nous nous ferons un plaisir d'évaluer vos besoins personnels et de discuter des éventuelles solutions d'investissement qui seraient adaptées à votre situation.
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