Cette semaine aura été marquée par la prudence face aux tensions géopolitiques, dans l'attente du G20 qui se tiendra vendredi à Osaka et le diner qui sera tenu entre les présidents Xi et Trump samedi matin. Le Dow Jones est cependant en route pour son meilleur mois de juin depuis 1938 ! Sur la semaine, les principaux indices américains ont pourtant consolidé avec malgré les incertitudes qui règnent du côté géopolitique (Iran), politique (début des débats pour les présidentielles américaines) et économique (tensions commerciales entre États-Unis et reste du monde). En Europe, la tendance baissière a été la même ;, les baisses les plus importantes étant à mettre sur le SMI et le MIB italien. L’Asie n’a pas été épargnée puisque les investisseurs n’attendaient qu’une chose : la réunion entre les présidents Trump et Xi.
Depuis le début de l’année, le bitcoin est en effet passé de 3'675 dollars à … 12'938 dollars cette semaine, soit bien plus qu’un triplement de la monnaie. Le bitcoin n’étant pas seul puisque toutes les autres devises virtuelles ont aussi connu la même tendance. Le premier signe de reprise du marché date du 1er avril dernier, lorsque le cours du bitcoin est passé brutalement de 4’000 à 5’000 dollars. Depuis cette date, le bitcoin semble engagé dans une nouvelle phase ascendante, qui ressemble à la folle chevauchée de la fin de l'année 2017. À cette époque, le bitcoin avait atteint la valeur record de 18’675 dollars... avant de connaître une interminable dégringolade. Pour les devises des membres du G10 (face au dollar), ce sont le dollar de Nouvelle-Zélande, australien, et la couronne suédoise qui ont le plus progressé le plus. Les baisses ont été à mettre sur le compte du Yen, du franc suisse et de la couronne norvégienne. Dans les marchés émergents, signalons la progression (toujours face au dollar) du rand sud-africain et de, avec la couronne tchèque. Seulement 4 devises ont baissé : le réal brésilien, le renminbi chinois, le rouble chinois et le lev bulgare).
Les dirigeants du groupe des vingt pays les plus industrialisés de la planète se préparent à une réunion tendue à Osaka où seront mis sur la table plusieurs sujets des plus importants dont : La la croissance économique et la réduction des inégalités, les infrastructures de qualité et la santé, des problématiques mondiales telles que le changement climatique et les déchets plastiques dans les océans, l'économie numérique et les défis posés par les sociétés vieillissantes. Le principal point de désaccord entre les membres est le changement climatique, ; les États-Unis s'opposant depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, à ce que des objectifs de lutte contre le réchauffement soient mentionnés dans la déclaration finale, qui n'est pas contraignante. On imagine bien que les membres vont aussi parler du commerce mondial et d’une potentielle réforme de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce). Dans l’optique d’une poursuite du rebond des indices boursiers, le G20 et surtout la réunion entre les présidents Xi et Trump doivent se dérouler sans accrocs notoires. Il y a cependant peu de chance qu’un accord soit signé entre les deux grandes puissances. Au mieux, nous pourrions connaître un nouveau report des sanctions de quelques mois comme cela avait été le cas après la réunion du G20 de Buenos Aires.
Le Vietnam, en particulier, a profité des tensions commerciales, car il fournit une grande partie des marchandises qui sont généralement importées de Chine et qui sont maintenant frappées par les droits de douane. Selon les données de la Commission du commerce international des États-Unis, citées par le Financial Times, les importations américaines de téléphones mobiles en provenance du Vietnam ont plus que doublé au cours des quatre premiers mois de 2019 par rapport à la même période de l'année dernière, tandis que les importations d'ordinateurs ont augmenté de 79 %. Les chaussures, les textiles et les meubles en provenance du Vietnam ont également connu une hausse de la demande des États-Unis, tout comme le poisson, qui était généralement transformé en Chine pour être consommé aux États-Unis avant l'introduction des droits de douane. La forte augmentation des importations américaines en provenance du Vietnam a permis à l'économie de l'Asie du Sud-Est de sauter devancer plusieurs pays pour devenir le huitième partenaire d'importation en importance des États-Unis au cours des quatre premiers mois de 2019. L'année dernière, le Vietnam n'était classé que 12e, derrière l'Irlande, l'Italie, l'Inde et la France, qu'il a (jusqu'à présent) surpassé cette année.
Au niveau des valeurs de la semaine, l’information est bien évidemment l’acquisition d’Allergan par Abbvie. Ce mariage va donner naissance à un groupe générant environ 48 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel et présent dans 175 pays, avec un portefeuille de médicaments comprenant notamment le Botox et Humira. Par comparaison, Pfizer, le N°1 du marché de la pharma, a dégagé des revenus de 54 milliards en 2018. Rappelons qu’Allergan ne s’est jamais remise de la fusion à 160 milliards de dollars avec Pfizer avortée en 2016 à cause de l'opposition de l'administration Obama. L’union devrait être annoncée début 2020 après le feu vert des autorités de la concurrence, qui vont sans doute examiner de près cette union même si les deux groupes pharmaceutiques ne sont pas présents dans les mêmes domaines thérapeutiques. Cette acquisition traduit le retour des grandes manœuvres dans le secteur de la pharmacie au moment où il y a des pressions politiques pour une baisse des prix des médicaments aux États-Unis. Lundi dernier, la Maison Blanche a signé un décret demandant aux laboratoires pharmaceutiques de dévoiler le prix du médicament dans chaque spot publicitaire vantant ses mérites.
LES SUJETS EXPLOITÉS
Plusieurs sujets ont été exploités cette dernière semaine et notamment :
Le détroit d’Ormuz est crucial / Ne pas négliger le G20 / Le dollar sur le point de rupture ? / Le bitcoin s’envole / La fin de l’eldorado chinois ? / Les accords du Plaza bis
SWOT : Sur la sellette
« Brexit souple ou dur » (Opportunités et Risques) après le report du Brexit au 31 octobre.
SWOT est l'acronyme de Strengths, Weaknesses, Opportunities and Threats, soit l'équivalent traduit en français de l'analyse FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces). Si l'analyse SWOT permet d’habitude de développer la stratégie marketing d'une entreprise et d'évaluer la réussite d'un projet, en étudiant conjointement différentes données, comme les atouts et les défauts de la société, mais également la concurrence ou les marchés potentiels, j’ai décidé de l’adapter aux marchés financiers il y a plusieurs années de cela. L'analyse SWOT permet donc un développement général des marchés en croisant deux types de données : internes et externes. Les informations internes prises en compte seront les points forts et les faiblesses du marché. Quant aux données externes, elles concerneront les menaces et les opportunités à proximité. Enfin, élément des plus intéressants, c’est un tableau qui est amené à évoluer en fonction de l’actualité, ce qui lui permet de refléter de manière hebdomadaire la tendance de fond des marchés financiers.
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