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Weekly Thoughts par Mirabaud Securities - 23 août 2019

Chaque vendredi, un aperçu des évènements significatifs de la semaine et leur impact sur les marchés, analysés par les spécialistes de Mirabaud Securities.

LES MARCHÉS : Tous à Jackson Hole

Comme chaque été, les banquiers centraux se donnent rendez-vous pour trois jours à Jackson Hole, dans l’état du Wyoming, dans l’ouest des États-Unis. Seront présents aussi des économistes et des représentants des marchés financiers. Au centre des débats : le discours du président de la Fed, Jerome Powell, a suscité beaucoup de fantasmes et a alimenté la hausse des indices. Sur la semaine, les principaux indices américains terminent donc en nette hausse. Même tendance positive pour les indices européens avec des hausses de près de 3% pour le MIB italien malgré la démission du Premier ministre en milieu de semaine. En Asie, la majeure partie des indices ont aussi succombé à l’espoir de voir les banquiers centraux émettre un message positif à Jackson Hole.

LES CHANGES : Rebond du peso argentin

Dans la foulée de la lourde défaite du président sortant libéral, Mauricio Macri, aux primaires (test électoral considéré comme une répétition générale avant le scrutin d'octobre), le peso argentin avait fortement baissé. Après un appel au calme du gouvernement et de l’équipe gagnante Alberto Fernandez/ Cristina Kirchner, la devise du pays est repartie à la hausse cette semaine face au dollar. Dans les marchés émergents toujours, signalons aussi les progressions notoires du peso colombien et du rouble russe. Au niveau du G10, la majeure partie des devises des membres (face au dollar) ont connu des baisses sur la semaine avec une importante sous-performance pour le dollar de Nouvelle-Zélande. Seule la couronne norvégienne a réussi à terminer dans le vert.

LE SECTEUR : Les banques

Selon des sources bancaires et réglementaires au fait du dossier, 2 des 5 régulateurs (l'OCC et la FDIC) ont annoncé avoir approuvé l'assouplissement de la « règle Volcker » (un volet de la loi Dodd-Frank qui limite la spéculation bancaire) pour interdire aux banques de réaliser des opérations sur les marchés pour leur propre compte. La nouvelle version de cette règle représente la plus importante victoire pour les « grandes » banques depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump. D'autres assouplissements envisagés portent sur une clarification des catégories de fonds dans lesquels les banques ont l'interdiction d'investir, en levant l'interdiction visant certains fonds étrangers, et sur la désignation d'un régulateur unique chargé de la mise en œuvre de la réglementation. Selon le président Trump : « Sous Dodd-Frank, les régulateurs dirigeaient les banques ». Une suppression, ou au moins un allégement, de cette loi rendrait soudain Wall Street plus compétitif. En face, la City et même Frankfurt ont elles-mêmes connu une période de durcissement des règles financières. Les grandes banques pourraient alors être tentées de procéder à un arbitrage réglementaire en faveur des États-Unis. Rappelons que dans les années 1990 et 2000, le contraire s’était produit : Londres avait attiré beaucoup d’établissements américains grâce à sa régulation « light touch ».

LE PAYS : La Corée du Sud

La crise avec la Corée du Nord a quelque peu fait oublier que son voisin direct, la Corée du Sud, était un pays de près de 51 millions d’habitants avec une vigueur économique sans commune mesure et une base industrielle diversifiée. Cependant lorsque son économie se grippe, c’est un signe fort pour le reste du monde. En effet, comme on peut le concevoir aisément, les exportations de produits électroniques sud-coréens sont très sensibles au ralentissement cyclique. Plus globalement, la Corée du Sud est fortement intégrée au commerce et aux finances internationales et est, par conséquent, extrêmement vulnérable aux influences extérieures, notamment de la Chine (premier partenaire commercial). Les données commerciales de la Corée du Sud sont surveillées de très près en tant qu'indicateur de la demande mondiale, en raison de leur publication anticipée d’une part et de la profonde intégration des entreprises coréennes dans la chaîne logistique mondiale. Selon les données du Service des douanes coréennes, les exportations au cours des 20 premiers jours du mois d'août ont chuté de 13% par rapport à l'année précédente. Les ventes de semi-conducteurs ont chuté de 30%, tandis que les livraisons à la Chine ont, elles, chuté de 20%. Les exportations totales ont chuté de 12% par rapport au mois précédent.

 

LA VALEUR : Target

Alors que (presque) tout le monde pensait que le secteur de la distribution était mort et qu’il ne renaîtrait pas de ses cendres après le dernier avertissement de Macy’s, c’est coup sur coup Walmart le 17 août et Target le 21 août qui ont publié des résultats largement supérieurs aux attentes. Pour tenter de proposer des livraisons aussi rapides qu’Amazon et Walmart, Target a proposé notamment son service Shipt et Drive-up. Ces services permettent aux clients d'entrer dans un magasin et de récupérer leurs commandes quelques minutes après les avoir passées sur l'application mobile ou sur le site Web. L'accélération des services a également été à l'origine de plus des trois quarts de l'augmentation des 34 % des ventes numériques comparables. Le dynamisme des ventes en ligne a représenté plus de la moitié de la croissance de 3,4% du chiffre d'affaires à magasins comparables. Enfin, plus tôt cette semaine, l'entreprise a déclaré qu'elle lançait une nouvelle marque d'épicerie, Good & Gather, qui serait lancée dans les magasins en septembre. Une rapidité d’adaptation comme on les aime…

LES SUJETS EXPLOITÉS

Plusieurs sujets ont été exploités cette dernière semaine et notamment :

Spécial Jackson Hole / Obligations (américaines) souveraines à 100 ans / Pas de relance à attendre en Allemagne / Minutes de la Fed / La Corée du Sud est un indicateur avancé / Dérégulation des banques américaines

 

LE GRAPHIQUE DE LA SEMAINE : Baisse des taux : encore combien ?

SWOT : Sur la sellette

« Brexit souple ou dur » (opportunités et risques) après le report du Brexit au 31 octobre.

« Poursuite des effets de la réforme fiscale américaine » (opportunités). Les effets de la réforme fiscale américaine de début 2018 commencent à s’estomper. 

SWOT est l'acronyme de Strengths, Weaknesses, Opportunities and Threats, soit l'équivalent traduit en français de l'analyse FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces). Si l'analyse SWOT permet d’habitude de développer la stratégie marketing d'une entreprise et d'évaluer la réussite d'un projet, en étudiant conjointement différentes données, comme les atouts et les défauts de la société, mais également la concurrence ou les marchés potentiels, j’ai décidé de l’adapter aux marchés financiers il y a plusieurs années de cela. L'analyse SWOT permet donc un développement général des marchés en croisant deux types de données : internes et externes. Les informations internes prises en compte seront les points forts et les faiblesses du marché. Quant aux données externes, elles concerneront les menaces et les opportunités à proximité. Enfin, élément des plus intéressants, c’est un tableau qui est amené à évoluer en fonction de l’actualité, ce qui lui permet de refléter de manière hebdomadaire la tendance de fond des marchés financiers.

Information importante

N'hésitez pas à vous adresser à votre interlocuteur privilégié chez Mirabaud ou à nous contacter ici si ce sujet vous intéresse. Avec nos spécialistes dédiés, nous nous ferons un plaisir d'évaluer vos besoins personnels et de discuter des éventuelles solutions d'investissement qui seraient adaptées à votre situation.

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